Historique du waterpolo
En 1870, le London Swimming Club a établi les premiers règlements de ce jeu de football dans l’eau. Ils acceptaient la force brutale. Submerger ses adversaires était permis, de même que plonger avec le ballon et le transporter dans le maillot, à travers l’eau boueuse, vers le but. Un point était marqué en mettant le ballon dans le but à deux mains, ou dans un bateau ou sur la pleine largeur d’un ponton. Le gardien de but demeurait hors de l’eau et il sautait dans l’eau quand l’équipe adverse approchait pour marquer. Lentement, par essais et erreurs, des règlements plus appropriés ont été trouvés. Toutefois, ce n’est qu’en 1884 que l’Association de natation de la Grande-Bretagne a reconnu le sport comme étant de sa juridiction. En 1880, en Écosse, l’introduction de la nage Sullivan a permis des changements aux règlements pour rendre le sport plus rapide, et la force brutale a été remplacée par des mouvements plus techniques, plus rapides et par des mouvements tactiques. Le sport a changé d’un style de jeu rugby à un style soccer. Un ballon de cuir a remplacé le ballon de caoutchouc plus petit. Les joueurs ne peuvent être attaqués que s’ils sont en possession du ballon, et le ballon ne peut être touché que d’une main à la fois. Le nombre de joueurs dans chaque équipe a été enfin fixé à sept. À la fin des années 1880, ces règlements écossais ont été généralement adoptés à travers l’Angleterre, après qu’un comité de quatre membres a été formé en 1888, pour réviser les règlements et soumettre un rapport à la ligue de Water Polo de Londres, fondée en 1889. Aussi, en 1888, le premier Championnat national anglais a été disputé. En 1890, la ligue a inclus Londres et des parties du sud et de la moyenne Angleterre. Au cours de la même année, la ligue a joué sa première partie internationale contre l’Écosse, perdue 0 à 4.
Les É.-U. sont devenus le pays suivant à adopter le waterpolo en 1888 lorsque John Robinson, un instructeur de natation britannique, a formé une équipe à la Boston Athletic Association. Deux ans plus tard, d’autres équipes ont commencé à jouer à Providence, Rhode Island et à New York. Les équipes étasuniennes jouaient selon le vieux style anglais, mais avec leurs propres caractéristiques – une partie en ordre serré et des bousculades farouches. Le ballon pouvait être porté sous l’eau et tenu à deux mains. Les joueurs s’agrippaient les uns aux autres à l’endroit qu’ils choisissaient, devenant coincés dans des prises de lutte. C’était la survie du plus apte. Au cours des années 1990, le waterpolo était l’un des sports spectaculaires les plus populaires en Amérique, et au 19e siècle, en Hongrie (1889), Belgique (1890), Autriche et Allemagne (1984) et France (1895). En 1900, il a fait partie du programme olympique et les Équipes britanniques ont gagné les tournois olympiques en 1900, 1908, 1912 et 1920. Dans les années 1900, on rapporte qu’on y jouait en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Canada, aux É.-U., et en Inde. Le Water Polo a fait partie du programme de la première édition des Championnats du monde de natation, en 1973, à Belgrade. La première coupe du monde a eu lieu en 1979 et le premier Championnat du monde junior masculin en 1981.
Au début des années 1900, le waterpolo féminin est apparu aux Pays-Bas. Après 1914, les championnats féminins ont été disputés en dehors des Pays-Bas, aux É.-U. en 1926; en Australie en 1968; au Canada en 1980; et dans plusieurs autres pays par la suite. En 1979, la FINA a créé la Coupe du monde féminine et le premier tournoi olympique a eu lieu à Sydney, Australie, avec la victoire des Australiennes.
Historiquement, la meilleure équipe de waterpolo de tous les temps est l’Équipe hongroise, qui a gagné presque tous les Jeux olympiques, et des Championnats d’Europe et du Monde entre 1928 et 1982. Toutefois, au cours des dernières décennies, la Russie, la Yougoslavie, l’Espagne et l’Italie ont aussi produit d’excellentes équipes.
Le waterpolo a connu son premier Championnat de clubs canadiens de la catégorie senior masculine en 1907. Le 100e anniversaire du Championnat canadien de clubs seniors masculins a été célébré à Calgary, Alberta du 1er au 3 juin 2007. Le Club aquatique de Hamilton a défait le Club de Water Polo Dollard pour remporter son 21e titre. Entre 1907 et 1947, seule une équipe en dehors de la région de Montréal, le Club de natation Columbus, a gagné le Championnat canadien senior masculin. Les Hydres de Sainte-Foy ont remporté le premier Championnat canadien senior féminin en 1977 et 8 des 10 premiers championnats qui ont été présentés. CAMO détient le record du plus grand nombre de championnats seniors féminins avec 14. Le premier Championnat canadien junior masculin a eu lieu en 1927, alors que celui de la catégorie junior féminine a été introduit sur la scène nationale en 1985 en même temps que la catégorie masculine des 18 ans et moins. Le Championnat canadien des 18 ans et moins chez les femmes a été présenté pour la première fois en 1987 et les Championnats canadiens des catégories 16 ans et moins chez les garçons et chez les filles sont apparus en 1995. Aujourd’hui, tous les niveaux sont présentés aux Championnats canadiens, incluant les 14 ans et moins. De plus, les premiers Championnats canadiens chez les maîtres seront présentés pour la première fois à Montréal, en juillet 2009.
Pour en savoir plus sur l’histoire du waterpolo au Canada, vous pouvez vous procurer ce livre auprès de son auteur, David Hart (dhart55@yahoo.com)
Règlements de base
L’équipe
Chaque équipe comprend 13 joueuses/joueurs et sept de ces joueuses/joueurs sont dans la piscine, soit une gardienne/un gardien et six joueurs de champ.
La piscine
Lors des parties, les dimensions doivent être de 25 mètres (femmes) et 30 mètres (hommes) de longueur par 20 (pas moins de 17) mètres de largeur. La profondeur idéale est de 1,8 mètre ou plus.
Équipe attaquante/défensive
L’équipe attaquante est celle qui est en possession du ballon et qui essaie de marquer. L’équipe en défense essaie d’arrêter l’attaque et de s’emparer du ballon de sorte qu’elle puisse attaquer.
Une partie
Idéalement, une partie se déroule durant quatre périodes d’une durée d’au moins 8 minutes chacune. Il y a une période de repos de cinq minutes à la mi-temps et deux minutes de repos après le premier quart et le troisième quart.
Substitutions
Les entraîneurs peuvent remplacer des joueuses/joueurs conformément au règlement de la rentrée (zone de rentrée pour exclusion à la suite d’une faute) en tout temps durant le jeu et naturellement après qu’un point ait été marqué et durant les périodes de repos.
Buts
Un but est marqué lorsque le ballon franchit complètement la ligne des buts.
Début du jeu
Le début de chaque période est très excitant. Les deux équipes sont alignées à leur ligne de but et y demeurent jusqu’au signal de l’arbitre indiquant le début du jeu. Les joueuses/joueurs des deux équipes nagent vers le ballon le plus rapidement possible pour en prendre possession et attaquer.
Reprise du jeu (après qu’un but ait été marqué)
Après qu’une équipe ait marqué un but, les deux équipes doivent demeurer dans leur côté du champ de jeu délimité par la ligne de mi-distance. Le ballon est remis à l’équipe contre laquelle le but a été marqué. L’équipe prend l’offensive aussitôt que l’arbitre donne le signal du début du jeu.
Fautes
Il y a trois types de fautes dans ce sport. La faute ordinaire, la faute d’exclusion et la faute de pénalité.
Fautes ordinaires
Une faute ordinaire est imposée à des joueuses/joueurs par l’arbitre si elles ou ils commettent l’une des offenses suivantes (coup franc accordé au joueur adverse) :
- Équipe attaquante/ Équipe en défense
- Avancer au-delà de la ligne de but au début d’une période, avant le signal du départ ou la reprise du jeu.
- Aider une joueuse/un joueur au signal de départ ou à la reprise du jeu.
- Pousser les poteaux ou les côtés ou le fond de la piscine.
- Gêner ou empêcher le libre mouvement d’un(e) adversaire à moins qu’elle/qu’il soit en possession du ballon.
- Pousser ou se pousser d’un(e) adversaire.
- Tenir le ballon sous l’eau, lorsqu’attaqué(e).
- Frapper le ballon avec le poing
- Toucher le ballon à deux mains à la fois.
- Être à moins de 2 m du but adverse sans être en possession du ballon.
- Perdre délibérément du temps (un tir de pénalité est accordé à l’équipe adverse si cela se produit au cours de la dernière minute de jeu).
- Prendre trop de temps pour exécuter un coup franc, un tir au but ou un tir du coin.
Fautes d’exclusion
Les fautes d’exclusion sont sifflées pour des raisons plus sérieuses, par exemple:
- Tenir ou enfoncer un(e) adversaire en la/le poussant sous l’eau.
- Tirer un(e) adversaire vers l’arrière.
- Arroser le visage d’un(e) adversaire.
- Bloquer un tir des deux bras.
- Donner des coups de pieds ou frapper un(e) adversaire (brutalité).
Sur une faute majeure, une faute personnelle est appelée à l’encontre de la joueuse fautive/du joueur fautif. Elle ou il est expulsé(e) de la piscine pour une période de 20 secondes, laissant son équipe à court d’une personne. Si l’autre équipe marque un but pendant son exclusion, elle ou il peut retourner au jeu immédiatement. Autrement, la rentrée de la joueuse exclue ou du joueur exclu est signalée par une personne de la table des officiels qui tient un drapeau (bleu ou blanc – même couleur que le bonnet) à l’expiration des 20 secondes.
Si une joueuse/un joueur commet plus de trois fautes personnelles, elle ou il est expulsé(e) de la piscine pour le reste de la partie (drapeau rouge à la table des officiels).
Fautes de penalité
Si une faute majeure est commise dans la zone d’attaque de 5 mètres, alors un lancer de punition doit être accordé.
Expulsion de la partie entière (inconduite ou brutalité)
Les joueuses/joueurs coupables d’inconduite sont exclu(e)s pour le reste de la partie, avec remplacement après la première action.
Les infractions d’inconduite comprennent l’usage d’un langage inacceptable, d’une faute violente ou incessante, du refus d’obéir ou du manque de respect envers un arbitre ou un officiel, ou avoir une conduite opposée à l’esprit des règlements et déshonorante à l’égard du sport.
Si une joueuse/un joueur délibérément, au jugement de l’arbitre, frappe ou tente de frapper un(e) autre joueuse/joueur avec l’une ou l’autre des parties de son corps, la joueuse/le joueur est exclu(e) de la partie (brutalité). Une joueuse remplaçante/un joueur remplaçant peut entrer dans le champ de jeu après 4 minutes de jeu.
Coup franc (accordé à une joueuse/un joueur quand une ou un adversaire commet une faute ordinaire)
La joueuse/le joueur à qui un coup franc est accordé peut, soit passer le ballon à une coéquipière/un coéquipier ou le lâcher devant elle/lui et le jouer elle-même/lui-même. La joueuse/le joueur à l’encontre de qui la faute est commise exécute le coup franc de l’endroit où la faute a été commise – ou sur la ligne de 2 mètres si la faute a eu lieu à l’intérieur de la ligne de 2 mètres de l’autre équipe. L’équipe adverse ne peut pas entraver l’exécution d’un coup franc (c.-à-d. si une joueuse/un joueur lance le ballon en l’air ou le place sur l’eau, l’équipe adverse ne peut pas tenter de prendre le ballon et de l’enlever à la joueuse/au joueur.) Dans l’exécution d’un coup franc, il ne faut pas retarder le tir. Quelques secondes sont accordées pour passer ou pour jouer soi-même le ballon.
Un but ne peut pas marquer directement d’un coup franc à moins qu’il provienne de la zone de 5 mètres ou plus. Le tir doit être exécuté sans délai.
Remise en jeu par la gardienne/le gardien de but
On accorde une remise en jeu par la gardienne/le gardien de but quand une joueuse/un joueur autre que la gardienne/le gardien de but de l’équipe défensive touche le ballon d’un tir au but et que le ballon passe derrière la ligne de la gardienne/du gardien de but (plutôt qu’un lancer depuis le coin). Toute joueuse/tout joueur de l’équipe de partout dans la zone de 2 mètres peut recevoir le tir.
Coup de coin
Un coup de coin est accordé quand la gardienne/le gardien de but touche le ballon lors d’un tir au but et que le ballon passe derrière la ligne de but ou quand un joueur défensif envoie délibérément le ballon au-delà de la ligne de but. Le coup de coin est exécuté de la marque de 2 mètres sur le côté le plus près de l’endroit où le ballon a traversé la ligne de but.
Tir de pénalité
Un tir de pénalité est accordé à une joueuse/un joueur quand une ou un adversaire commet une faute majeure en dedans de la zone de 5 mètres. La joueuse/le joueur qui exécute le tir de pénalité à la ligne de 5 mètres doit lancer le ballon au but sans délai, au coup de sifflet. Toutes les joueuses/tous les joueurs sauf la gardienne/le gardien de but de l’équipe défensive doivent être à l’extérieur de la zone de 5 mètres. La gardienne/le gardien ne doit pas dépasser la ligne de but.
Remise en jeu par l’arbitre
Une remise en jeu par l’arbitre est accordée quand l’arbitre ne peut pas déterminer avec 100% de certitude, qui a commis la première faute, normalement les fautes se produisent simultanément, comme lorsque les deux joueurs portent le ballon sous l’eau. L’arbitre remet le ballon en jeu, et chaque équipe à une chance égale de s’en emparer.
Gardiennes/Gardiens de but.
Comme dans la plupart des sports, il y a des règlements spéciaux pour les gardiennes/gardiens de but – après tout elles et ils ont une tâche spéciale à accomplir. Contrairement au reste des joueuses/joueurs, on permet à une gardienne/un gardien de marcher ou de se tenir au fond de la piscine. Elle/Il peut frapper la balle avec le poing, et elle/il peut toucher ou attraper le ballon avec les deux mains. Une gardienne/un gardien de but peut marquer un point, mais elle/il ne doit pas dépasser la mi-distance.
La gardienne/le gardien de but ne peut pas déplacer son filet durant le jeu ou enfoncer le ballon dans l’eau pour se défendre d’une attaquante/d’un attaquant près du but. Si elle/s’il déplace son filet pour arrêter un tir ou si elle /s’il enfonce le ballon sous la pression d’une joueuse/d’un joueur attaquant(e), un tir de pénalité est accordé à l’autre équipe.
Fiches techniques
En collaboration avec Waterpolo Québec, la compagnie Planispec a développé 4 fiches techniques en water-polo:
L’aménagement type de la piscine
L’aménagement standard de compétition